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Quel avis émettre ?

Entre le10 octobre et le 9 décembre 2014, le conseil municipal de chaque commune est amené à émettre un avis sur le projet de prise en considération du futur parc national des forêts de Champagne et Bourgogne. Le GIP propose trois avis possibles : « Avis défavorable », « Avis favorable », « Avis favorable avec recommandations ». Nous comprenons facilement l'astuce du troisième avis possible « Avis favorable avec recommandations » qui va drainer tous les indécis qui vont finalement être comptabilisés avec les « Avis favorables ». Pourquoi ne proposent-ils pas un quatrième avis qui serait « Avis défavorable sauf si... » ?

Le piège a déjà bien fonctionné auprès du monde agricole de Haute-Marne qui propose dans leur argumentaire, que vous trouverez ci-après, deux votes possibles : « Avis défavorable » et « Avis favorable à condition que... »

En ce qui nous concerne nous pensons qu'en l'état actuel d'avancement du dossier les élus communaux ont la responsabilité et le devoir d’émettre un « Avis défavorable » sur ce dossier pour les raisons principales suivantes :

  • Transfert des compétences du maire au directeur du parc pour les communes qui seront dans le cœur du parc.

  • Dans la zone de cœur imposée par le Ministère de l'écologie les communes seront considérées comme adhérentes d'office au parc national et ne pourront plus en sortir. (A quoi sert donc l'avis qui leur est demandé aujourd'hui?).

  • Le projet est purement environnemental et donc assorti d'une réglementation forte privant les citoyens de liberté tant appréciée dans nos régions en souffrance.

  • Aucun projet économique sérieux, et encore moins chiffré n'est précisé dans les textes officiels émanant du Ministère de l'écologie.

  • Les promesses verbales diffusées avec insistance relèvent de simples techniques de vente pour nous faire avaler une pilule qui risque d'être très douloureuse à digérer : Comment croire que notre région possède autant d'attrait touristique que les parcs nationaux du sud de la France ? Comment croire aux aides financières de l'Etat dans le contexte économique catastrophique dans lequel est notre pays ? ( Le GIP du futur parc a d'ailleurs déjà sollicité les communautés de communes pou financer des études!)

Seul un « Avis défavorable » pourra préserver l'avenir économique et social de notre région et nous permettra d'opter pour des solutions plus réalistes susceptibles de répondre aux besoins réels de notre territoire.

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MESSAGE DU MONDE AGRICOLE DE HAUTE-MARNE

ARGUMENTAIRE PARC NATIONAL

Notre position :

« Oui au Parc mais sans terres agricoles dans le cœur ».

Arguments :

  1. Le Parc est un espace forestier,

  2. Le cœur est un espace de réglementation,

  3. Les propriétaires (qu’il s’agisse des propriétaires ruraux, des propriétaires forestiers et même des communes forestières) n’ont pas envie de subir des contraintes réglementaires supplémentaires.

C’est pour cette raison que la zone de cœur ne doit pas être imposée.

Il y a assez de surface de forêt domaniale (30 000 hectares) pour répondre à la commande initiale qui était de 20 000 hectares pour le(s) cœur(s).

Les villages sont exclus du cœur de Parc car il y aura de la réglementation (cf communiqué du GIP sur JHM du 16 octobre).

Pourquoi les terres et plus généralement les propriétés privées et communales ne le seraient pas ?

L’argument selon lequel les biens situés dans le projet de périmètre du cœur ont une valeur patrimoniale remarquable, est fumeux.

Les projets de développement économique de zone de cœur sont tout aussi fantaisistes, i n’y a rien de concret.

Quelles décisions peuvent prendre les conseils municipaux :

soit voter contre, soit voter pour, à condition :

  • qu’aucune propriété privée (ou communale) ne soit incluse de force dans le cœur,

  • qu’il y ait un projet de développement économique avec des mesures concrètes, profitables aux habitants sur toute la zone d’adhésion,

  • qu’on ne se contente pas de faire un musée de biodiversité a fortiori s’il est peu accessible aux acteurs locaux.

Les communes doivent réserver expressément leur adhésion à venir (en 2017) au respect de ces trois principes.